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Vigilance Moustiques

Publié le 28.07.2016

Les conditions climatiques exceptionnelles par l’intensité et la durée des précipitations ont été favorables au développement des moustiques dans les zones humides du département du nord.

Des conditions similaires en 2005 et 2006 avaient entraîné dans les marais de la Pévèle une prolifération massive de moustiques perturbant le quotidien de ses habitants et ont justifié la mise en place d’un dispositif départemental de lutte contre les moustiques comme l’autorise la loi n° 64-1246 du 16 Décembre 1964.

Depuis maintenant 11 ans, le dispositif repose sur une étroite collaboration entre les communes qui assurent la prospection des gîtes larvaires et le département qui coordonne les traitements. Lors d’événement météorologique majeur entraînant la mise en eaux de l’ensemble des gîtes larvaires, le département est en mesure de réaliser un traitement par voie aérienne, et ce, malgré un contexte budgétaire très contraint. Ce traitement doit intervenir en dernier recours, le traitement terrestre étant à privilégier.

Le dispositif départemental ne repose pas uniquement sur des méthodes curatives de traitements mais s’inscrit dans une stratégie de lutte intégrée s’appuyant à la fois sur une participation active des habitants et une gestion durable des milieux naturels.

 

Vigilance et protection physique personnelle

Pour se protéger des moustiques, la première des mesures à prendre, c’est d’être vigilant sur tout ce qui peut servir de « gite larvaire ». On trouve des larves dans toutes les collections d’eau où peuvent pondre les moustiques : marécages, creux d’arbres, vieux pneus… Les eaux doivent être calmes (ce qui exclue la mer, les lacs aux eaux trop agitées, les rivières aux eaux trop vives,…), et les larves doivent pouvoir s’y nourrir (planctons…)

Mais il peut suffire aussi d’un sol humide, immergé plus de 3 semaines à la bonne saison, soit par une pluie abondante (10 mm/m2), soit par un phénomène accidentelle (inondation, travaux).

Plus ponctuel encore, en particulier en milieu urbain, mais tout aussi accueillant pour les « culidicaes » (nom scientifique du moustique) :

  • les jardins privés et, à plus grande échelle, les jardineries professionnelles, où l’on arrose généreusement des pots sous lesquels des coupelles retiennent l’eau qui stagne,
  • les canalisations d’eaux usées
  • les travaux, chantiers où se forment des collections d’eau,
  • des gouttières mal-entretenues…

…Bref, la pluie se trouve être le meilleur générateur de ces « gîtes larvaires », véritables nids à moustiques qui permettent la prolifération de ces derniers par milliers.

En somme, on peut déjà empêcher la prolifération des moustiques en prenant les mesures simples suivantes :

  • Évacuer l’eau qui s’accumule dans les gouttières
  • Vérifier que les conduits d’eau ne sont pas obstrués
  • Se débarrasser de tout objet qui pourrait retenir de l’eau dans l’environnement extérieur (pneus usagés, boîtes de conserve, vases, bidons, bâches, gouttières, poubelles à ciel ouvert, brouettes…)
  • Changer l’eau des vases à fleurs au moins une fois par semaine
  • Défricher et nettoyer régulièrement les terrains inoccupés
  • Veiller à ce qu’il n’y ait pas de rétention d’eau dans les assiettes sous les pots aux fleurs
  • Pour les récipients impossibles à vider (puits, collecteurs d’eau de pluie ouverts…), on peut les couvrir hermétiquement avec de la toile moustiquaire ou, à défaut, recouvrir cette eau d’une fine couche d’huile : les larves ne peuvent plus respirer et meurent.

La vigilance consiste aussi à signaler des cas suspects ou dangereux :

  • retenues d’eau accidentelles
  • travaux ou chantiers inondés,
  • ou bien foyers de piqûres de moustiques déjà avérés…

Vous pouvez signaler ces cas à vigilance-moustiques.com, ou bien à un pharmacien sentinelle, ou encore directement à des organismes en charge de la vigilance sur le terrain et dont vous trouverez les coordonnées sur : (lien vers les acteurs de la vigilance)

Lutte à grande échelle

Les collectivités et propriétaires ont un rôle à jouer dans l’aménagement  de leur territoire pour lutter contre les moustiques: drainage, collecte des eaux usées, goudronnage des routes, élimination des décharges sauvages et stockages à ciel ouvert, en particulier de vieux pneus (dont on connaît le rôle dans la prolifération du moustique Tigre) sont autant de mesures très efficaces.

Mais certaines zones particulièrement difficiles nécessitent des traitements à grande échelle.

Lutte à base de larvicide

Grandes campagnes de démoustications, qui requièrent souvent que les formulations soient régulièrement changées, étant donné la faculté d’adaptation des moustiques contre ces substances.

Lutte biologique

Par exemple en mettant des poissons dans les gîtes larvaires dès que possible. En effet, les poissons comme les Gambusies mangent les larves de moustiques.

Dans le même ordre d’idée, on cherchera aussi à protéger les espèces prédatrices des larves de moustiques telles que les tritons, grenouilles, crapauds, salamandres…

D’autres moyens plus sophistiqués existent, mais relèvent des spécialistes de la lutte anti vectorielle.

Il faut enfin se protéger physiquement, en choisissant les moyens les plus efficaces (répulsifs, moustiquaires,…)

Principaux conseils, prodigués en particulier par l’OMS

  • En zone infestée, éviter des sorties non-indispensables au lever du jour et à la tombée de la nuit,
  • Porter des vêtements couvrant tout le corps, y compris les jambes et les bras ; les vêtements seront de préférence amples (car les moustiques peuvent piquer à travers des vêtements serrés) et de couleur claire car beaucoup d’espèces de moustiques sont attirées par les couleurs foncées.
  • Autant que possible, dormir sous la protection d’une moustiquaire imprégnée d’un répulsif anti-moustique et/ou occuper une chambre climatisée ou munie d’un diffuseur d’insecticide. La toile de moustiquaire peut servir pour équiper les portes et les fenêtres, entourer les lits, berceaux ou poussettes d’enfant et même protéger le visage dans les zones fortement infestées. On peut en mettre aussi pour couvrir des réserves d’eau et empêcher ainsi les moustiques femelles d’y pondre.
  • Utiliser des répulsifs anti-moustiques (voir plus bas)

L’OMS recommande l’usage des répulsifs, mais lesquels ?

Nous ne ferons pas ici la liste de toutes les solutions « anti-moustiques » plus ou moins efficaces que propose le marché. On sait qu’il en existe des inefficaces ou des partiellement efficaces. Nous retiendrons simplement ce que recommande l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : des répulsifs cutanés, principalement ceux qui renferment du DEET de l’IR3535 ou de l’Icaridine.
Concernant le DEET cependant, une étude publiée en février 2013 démontre que les moustiques Aedes aegypti s’habituent au bout de quelques heures à l’odeur du DEET, lequel perdrait donc son effet répulsif (Pour en savoir plus, cliquez ici).

Par ailleurs le DEET est attaqué par de récentes études qui montreraient une possible toxicité chez l’homme, en particulier pour les femmes enceintes et les enfants. On a recensé dans le monde douze cas de convulsions chez l’enfant depuis la mise en œuvre de ce produit, sans que l’origine de ces convulsions puisse être imputée au produit ; il s’agit donc là d’un principe de précaution que certains jugent abusif, et d’ailleurs beaucoup de spécialistes (notamment Américains où le DEET est très implanté) considèrent que ce produit reste encore un très bon répulsif contre les moustiques.

Et les insecticides et les pesticides ?

Pour ce qui concerne les insecticides et pesticides, on retiendra que les moustiques ont une faculté d’adaptation qui les rend de plus en plus résistants et oblige les chercheurs à inventer toujours plus de nouvelles molécules.

Source : http://vigilance-moustiques.com/

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